Depuis le début de cette année, le monde fait face à une redoutable crise : la pandémie du COVID-19. Pour contenir la crise, le mot d’ordre de la plupart des dirigeants mondiaux est : « Restez chez vous ! ». De fait, 185 pays ou gouvernements du monde ont temporairement fermé des établissements et centres d’éducation-formation des enfants, des jeunes et des adultes. Cette situation entraîne des coûts sociaux et économiques énormes.
Sur la population totale des élèves inscrits dans le système éducatif au niveau mondial, l’UNESCO estime que plus de 89 % sont actuellement déscolarisés du fait des fermetures d’écoles liées au COVID-19. Cela représente 1,54 milliard d’enfants et de jeunes inscrits à l’école ou à l’université. Les conséquences sont incalculables. Elles ont entre autres pour noms :
Malheureusement, le faible plateau technologique de nos pays et l’inégalité d’accès aux portails d’apprentissage numérique constituent de sérieux obstacles au maintien à distance de la continuité des apprentissages et de l’environnement lettré. Dans notre contexte ouest-africain où déjà les défis de l’éducation-formation alimentent les vices sociaux, le chômage, la pauvreté et les menaces sécuritaires, il est à craindre qu’après le COVID-19 nos pays aient reculé de plusieurs années. Tout le monde compte les morts par le fait du COVID-19. Mais il faut déjà pour les Etats envisager les plans post-COVID-19 pour la relance du secteur de l’éducation, dans toute sa globalité.
Josué SOSSOU.